Requiem For a dream -
Requiem For a dream - FF8
Vidéo envoyée par Cloudykev
J’ai créé plusieurs blogs Qui me permettent de me suivre avec du recul. J’avance. Mes propos sont moins crus qu’il y a encore quelques mois. Quand je changeais, je voulais juste un nouveau départ. Clore un chapitre de ma vie pour en ouvrir un autre. Pouvoir parler de tout ce dont j’ai envie, tout ce que je trouve important à écrire Et puis, peut-être que certains en me lisant, se sentent moins seuls. On vit tous des galères. On peut tous s’en sortir. Et je sais que pour cela, il faut parler. Encore et encore. Petit par petit. Du plus banal au plus profond de nous même. Juste parler.
Plus tard, j’écrirais probablement un témoignage livresque, sur l’enfer de la dépression, sur les abus, les viols, les troubles alimentaires. Quand j’irai mieux, que je ferai face plus facilement, quand je me sentirai moins fragile, et que j’aurai plus de recul face à tous ça. J’espère, chaque jour, que les lendemains soient différents, meilleurs. Il ne suffit pas de dire comme cela, bouge toi, arrête de te plaindre.. Ceux qui disent ça, sont de gros imbéciles qui ne comprennent rien.
Et s’ils sont passés par là, c’est à croire qu’ils en ont oublié ce que c’est être mal.
Je ne suis pas malheureuse, j’ai juste mal.
Je suis passée par des épreuves très douloureuses, que je ne souhaite à personne.
Personne.
J’ai subi des viols, des attouchements, qui ont duré des années. Je vivais dans une peur constante, quotidienne. Et en plus de cela, menacée de mort.
Alors je cachais.
Je sais très bien le faire.
Aujourd’hui je traîne cette personne en justice, je réclame ma justice, et je regrette, car je revis, revis sans cesse, alors que je ne veux qu’oublier.
Et j’ai du mal à me reconstruire. Je me sens rien.
Dégradée. Rabaissée.
Quand je me regarde j'ai envie de pleurer, je me supporte pas.
Je suis passée aussi par d’autres étapes, je vous passe les détails.
Finalement un jour j’ai craqué.
C’en était trop.
Je me bats chaque jours tant que je suis en vie, mais à côté j’assiste a une sorte de processus de destruction. On m’a détruite tellement longtemps, trop longtemps, comment parvenir à en faire le contraire?
C’est terrible.
Ça reste en équilibre, et je tangue.
Sur la brêche.
Je vis sur un fil,et peux tomber n’importe quand.
Je me demande souvent d’ailleurs comment je tiens.
Vraiment.
Je me sens pas plus courageuse que quelque un d’autre, et pas moins non plus. Je ne vis pas, je survis.
Ça c’est dur.
C’est devenue une habitude, que j’ai difficile de changer. Difficile mais pas impossible, j’ai dû jeter la clef de la solution beaucoup trop loin.
Je suis allée parfois beaucoup trop loin.
Mais pas au point de non retour.
Alors..
Je peux faire demi-tour. Mais mes forces s’atténuent beaucoup et ça se ressent, je dépense de l’énergie que parfois que je ne sais comment je la trouve, des ressources cachées que nous avons tous en nous.
Voilà pourquoi je me sens si fatiguée.
La route que je trace est rude. J’ai l’impression de n’en jamais voir le bout.
Ecrire, c’est déjà un pas vers la guérison.
Mais écrire, c’est rester en même temps dans cette douleur, sans pour autant s’y complaire.
C’est malgré nous.
Et ça il ne faut pas le juger. On est bouffé par la douleur.
J’ai dû me battre toute seule pendant de trop nombreuses années.
Je n’aime pas les gens qui ont des opinions mal fondés.
Qui se permettent je ne sais quoi.
Moi je l’écris, pas comme une plainte, juste comme un témoignage, une trace.
Parce qu’il ne faut pas oublier.
Et que je n’oublierai jamais.
Ecrire, c’est se libérer.
Ecrire C’est cracher ce qui se retient en nous. Ce venin qui nous pourrit jusqu’à nos moindres particules de notre corps, de notre cœur, de notre esprit.
Pour que la douleur ne soit plus.
Ecrire, pour enlever la peine du moment.
Ecrire, tout simplement.
Et garder le sourire, éternellement Derrière des blessures dissimulées.