¢συяαgє
"Parfois j'ai si peur au fond de moi..que tout m'indiffère...
Il me manque le courage de croire en moi.. dans ce desert...
Dans chaque regard perdu...je cherche encore.."
J'ai Trop mal.
Je comprends pas vaiment.
En plus j'ai pas reussi à lui parler,... Pas reussi à lui dire ce que je ressentais au fond. Rien. J'ai pas pu. Même pas de lui dire ce que j'ecris ici pour m'aiguiller un peu. Incapable. Je suis perdue.. Impuissante face à cette dechéance que je me refuse de voir parce que je ne veux pas. Je ne veux plus.
C'est revolu. Ca ne doit plus arriver..
Pourtant je sais combien on n'efface pas de traces aussi vite. Et même on n'efface rien.
On apprend à vivre avec au fil du temps. C'est tout.
J'y arriverai. Y'a pas de raisons.
J'ai pas le choix. Il le faut. On a jamais vraiment le choix en réalité, même si on pense du contraire.
Je voudrais encore y croire. Je sais que ça existe. Je le sens. Mais comment ?? COMMENT ???
Je dois encore chercher. Il y a bien un moyen.. Un moyen pour chacun.
Degager le beau dans la tristesse. Ou comme dirait quelqu'un le beau de la tristesse.
Je sais pas.
Cette douleur m'etreint de trop.
Ca va faire un an. Deja un an que je suis sortie de là-bas.
Un an que j'ai fait le choix de me battre vraiment. Decision importante à l'insus de certaines personnes. Je devais faire ce choix. Je n'en pouvais plus. Alors je l'ai fait.
Pendant deux mois j'ai tout faire pour comprendre.
Deux mois de remises en questions.
Deux mois d'interrrogations.
Deux mois de recherches de reponses.
Ca a recolté.
J'ai avancé. J'ai compris. Et surtout...J'ai parlé.
Compris que je ne devais pas me detruire à la place de ceux qui doivent payer pour leur faute. C'est injuste tout ce que moi je me suis fait payer pour eux.
Parlé pour celui qui n'a aucun remords et continue sa vie tranquille pendant que moi aujourd'hui j'en souffre énormément. Parlé pendant des heures pour retranscrire les faits sur des bouts de papier.
Subit une pression atroce, passé des tests difficiles, subit des examens que j'aurais préféré ne passer que dans une autre circonstance. Une circonstance sûrement plus belle, plus douce.
Rongée par la menace je me suis tût trop longtemps. TROP.
Quand je regarde tout ce qui s'est passé à cause de ça.
A cause du reste aussi. Il n'y avait pas que ça.
Combien de fois ai-je voulu abandonner parce que je n'en pouvais PLUS...?
Combien de fois j'ai été lâche autant de fois que j'ai été forte....
Et puis...comme si ça ne suffisait pas... J'ai perdu mon papa.
Il etait trop jeune pour mourir. Et moi trop jeune pour souffrir, endurer, affronter ça.
Et bientôt aussi son anniversaire de décès.
Je hais cette période. Je hais sa mort. Je ne l'accepte pas. Je ne l'accepterai jamais. JAMAIS.
Il n'est plus là pour m'encourager dans mes choix. Pour supporter avec moi la vie. Pour partager mes joies. Mes peines. Mes envies, mes rêves.
Je hais aussi ce que je suis devenue, même si toutes les épreuves m'ont renforcée.
Je sature. Je suis à bout.
Trop c'est trop.
J'ai besoin d'ecrire. Quitte àen faire nuit blanche.
De toute façon je serais incapable de dormir. Pas comme ça. Pas avec toute cette rancoeur en moi.
Mais je garde espoir. Encore une fois.
J'ai pas fait tout ce chemin pour rien. Si seulement j'arrivais à m'en convaincre vraiment... Ca m'aiderait tant.
Je ne supporte plus la solitude.
Ni tout ça.
Pourtant j'accepte quand même. Ca m'a permi d'apprecier beaucoup plus, d'être sensible à tellement de choses. De ressentir encore plus.
De me sentir vivante malgré les echecs, les epreuves, les douleurs, malgré tout je me sens plus vivante que jamais. Et brisée. Surtout. Brisée mais renforcée. Fragile mais solide.
La souffrance affaiblit. Bien plus qu'on ne le pense. Même si on resiste, de toutes ses forces.
Et même si elle m'a fragilisée, j'ai envie de vivre.
Quand je vois des enfants, je me dis de pas lâcher, c'est eux l'avenir, le mien.
Construire enfin une vie. Comme beaucoup l'ont fait avant moi alors qu'eux aussi ont porté tant de poids sur eux.
Et ne plus jamais tomber.
Fermer les yeux et s'ouvrir ailleurs...